Princesse Mary, duchesse de Gloucester et d'Édimbourg. Photo (c) National Portrait Gallery, Londres. |
Voici le contenu d'une lettre écrite par la princesse Mary, fille du roi George III et de la reine Charlotte, à Lady Harcourt en 1816. La princesse explique pourquoi elle a décidé d'épouser son cousin germain, le duc de Gloucester. Le prince William, duc de Gloucester, et la princesse Mary, duchesse de Gloucester, ont été mariés pendant dix-huit ans avant la mort du duc ; le couple n'a pas eu d'enfants.
Ma très chère Lady Harcourt,
J'ai trouvé votre très aimable et affectueuse note sur ma table tard dans la nuit à mon retour de Windsor. Je n'ai jamais pu douter de tous vos sentiments bienveillants en apprenant mon projet de mariage ; et je suis désolée de ne pas vous avoir écrit moi-même, car je vous considère comme une seconde mère et vous respecte en tant que telle ; mais la vérité est que, bien que le prince et la reine aient donné leur consentement samedi et se soient sentis satisfaits que tout soit réglé, je ne l'étais pas moi-même jusqu'à hier soir. Cependant, j'ai soumis un sujet au D. de Gloucester qui exigeait une réponse très décisive , avant de pouvoir me décider à changer d'intention . J'ai reçu une réponse satisfaisante hier soir par l'intermédiaire du D. d'York, donc je peux maintenant dire que nous nous comprenons parfaitement . Quand je vous verrai, je vous expliquerai cela.
Je ne sais pas ce que les autres ressentent lorsqu’ils vont se marier, mais jusqu’à présent je n’ai fait que pleurer. J’ai été à moitié tuée par la gentillesse de la reine et de tous mes frères et sœurs, et une journée comme celle que j’ai passée à Windsor hier est plus que je ne peux décrire. Ce cher château, qui contient tout ce que j’estime dans ce monde ; cet endroit cher, dans lequel j’ai passé tant de jours heureux ; cet endroit dans lequel mon père le plus précieux et le plus respectable est entouré . Que, hélas, je ne doive pas recevoir sa bénédiction et son approbation, ainsi que celles de tout le reste de la famille, me tue à moitié ; et l’idée de quitter cette maison à un moment donné me brise à moitié le cœur. Mais le D. de Gloucester a si gentiment pénétré tous mes sentiments, a si fidèlement promis que je serais autant que possible avec ma famille, et est si convaincu qu’il est en mon pouvoir de faire mon devoir en tant qu’épouse, aussi bien que de faire mon devoir à Windsor (dans une certaine mesure), que cela me fait remercier Dieu.
Sa maison est si proche, à seulement 3 miles, qu'elle permet tout cela.
Bien affectueusement,
Marie.
Source : Les ducs et princesses royaux de la famille de George III : un aperçu de la vie et des manières de la cour pendant soixante-dix ans, 1760-1830 (volume 2) par Percy Hetherington Fitzgerald, 1882.
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